Charpente bois
La quasi-totalité des maisons construites en France utilisent une charpente bois, qu’elle soit traditionnelle ou bien industrielle (fermettes).
Du bois local
Le bois n’est pas automatiquement un matériau écologique. Encore faut-il qu’il soit issu de forêts locales et gérés durablement (il existe aujourd’hui deux labels (PEFC et FSC) qui permettent de s’en assurer). La plupart des bois utilisés dans la construction aujourd’hui viennent de forêt d’Europe de l’Est et des pays nordiques.
La charpente traditionnelle
Une charpente traditionnelle est composée de différents pièces de bois : les fermes, ces assemblages de forme triangulaire qui assurent le support du toit ; les pannes ; et les chevrons.
Les fermes apparentes sont pour beaucoup un symbole de bel ouvrage. Ce sont également ces charpentes que l’on retrouve dans l’habitat vernaculaire.
Ce type de charpente peut être isolée par l’intérieur (entre pannes et chevrons), ou par l’extérieur (isolation en sarking, plus onéreuse mais permettant de garder les volumes sous toiture et de voir la charpente).
Un autre système permet de bénéficier d’une charpente de qualité tout en ayant un ouvrage plus simple et donc moins coûteux : il s’agit de la technique des chevrons porteurs.
La charpente fermette
Cette technique industrielle a l’avantage d’être peu coûteuse si l’on choisit d’isoler en combles perdus, ce qui les rend non aménageables.
Une charpente fermette est la plupart du temps réalisée en sapin traité pour être classe 2, venant de pays du Nord ou de l’Est.
Un désavantage de ce procédé est qu’il met de côté tout un savoir-faire séculaire. Aujourd’hui la fermette requiert les compétences d’industriels pour la fabrication, et de simples poseurs sur chantiers, et malheureusement rares sont les charpentiers qui réalisent encore des charpentes traditionnelles (en particulier dans la région toulousaine).
Défaire les préjugés
« Le bois, ça brûle » La réglementation sur la sécurité incendie demande aux bâtiments de résister au feu le temps d’évacuer les occupants. Le minimum requis en habitat avec isolant biosourcé est atteint par la plupart des essences de bois. Au-delà de trois étages il reste alors possible de bâtir en bois, combiné à d’autres matériaux. De plus, le bois est plus sécuritaire pour les pompiers, car ils connaissent le temps qu’ils ont pour intervenir, ce qui n’est pas le cas des ossatures métalliques.
« Les insectes dévorent le bois » Le bois d’œuvre est réparti en quatre classes d’emploi. Selon l’emplacement du bois, son exposition à l’humidité et à l’eau, il faudra respecter la classe préconisée. Ainsi, le bois aura une grande durabilité. Par exemple, un bois très exposé à l’humidité sera en classe 4 (Bois exotique, robinier faux-acacia, ou tout autre bois ayant reçu un traitement). Pour l’intérieur, on demande un bois au moins Classe 2.
La charpente bois au sein de la Scop Houself
Nous concevons tous nos projets avec une charpente bois. Ce choix n’est pas très difficile à faire étant donné qu’il s’agit du matériau conventionnel pour cet ouvrage. Nous nous démarquons plutôt sur le type de charpente. En effet, nous privilégions la charpente traditionnelle, noble, esthétique et qui met en avant le savoir-faire de nos charpentiers.
Pour aller plus loin
- catalogue-bois-construction.fr : Fiche charpente traditionnelle
- catalogue-bois-construction.fr : Fiche charpente chevrons porteurs
- « L’éloge du carburateur » de Matthew B. Crawford : Essai sur le sens et la valeur du travail